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FRANCOIS MITERRAND ET LA GUERRE D’ALGERIE

70 minutes, 2010

Production : 2P2L, avec la participation de France Télévisions / France

Dernier tabou ou révélation macabre, quoi qu’il en soit c’est un pan terriblement obscur de la carrière politique de François Mitterrand que nous révèle ce documentaire de Benjamin Stora et François Malye, réalisé par Frédéric Brunnquell, sur celui qui fut Garde des Sceaux entre 1956 et 1957, au sein du gouvernement socialiste de Guy Mollet, et qui laissa guillotiner 45 nationalistes algériens, qu’ils aient ou non du sang sur les mains. « J’ai commis au moins une faute dans ma vie, celle-là ». Voilà ce que déclarera plus tard celui qui allait abolir la peine de mort à l’aube de son mandat présidentiel, en 1981. Et pourtant en 1956, l’ambitieux François Mitterrand, alors âgé de 40 ans, devait donner des gages aux durs du gouvernement s’il voulait durer. C’est ainsi qu’on peut lui reprocher d’avoir accompagné, sans jamais le transgresser, un mouvement général d’acceptation du système colonial et de ses méthodes répressives, en refusant presque systématiquement tout recours en grâce et tolérant ainsi la mise à mort de 45 nationalistes algériens. Entre images d’archives, témoignages des survivants et intervention d’experts et politiciens, ce documentaire tente de lever le voile sur l’une des étapes les plus sombres de la carrière de François Mitterrand.


Frédéric BRUNNQUELL
est l’auteur et le réalisateur d’une quinzaine de documentaires diffusés sur les grandes chaînes françaises (France 2, France 3, France 5, Arte, Canal+), parmi lesquels « Mort aux Vaches » (2000, 52′), « L’Enigmatique Monsieur Wong (2003, 52′), « Trappes à l’Heure de la Prière » (2004, 52′) et « Ebola ce n’est pas une Maladie pour Rire » (2007, 52′). Certains de ses films ont été primés dans de nombreux festivals (FIGRA, Festival du Film Scientifique de Paris) et diffusés dans plus de 20 pays dans le monde. Il a également réalisé comme journaliste plus de 70 reportages pour les chaînes françaises. Il est l’auteur de 5 livres. Son terrain de prédilection est le documentaire d’investigation et de société.

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INSULO DE LA ROZOJ – LA LIBERTE FAIT PEUR

INSULO DE LA ROZOJ – LA LIBERTE FAIT PEUR de Stefano BISULLI et Roberto NACCARI

58 minutes, 2009

Production : Cinematica Italie

Eté 1968. Au large des côtes de Rimini, dans la mer Adriatique, un ingénieur proclame l’indépendance d’une nation née sur une plate-forme construite par lui-même. Il s’agit de l’acte de naissance de la Libera Teritorio de la Insulo de la Rozoj (Libre Territoire de l’Ile des Roses). Cette structure au milieu de la mer Adriatique devient une affaire internationale. Le documentaire raconte l’histoire de cette utopie.

Stefano BISULLI et Roberto NACCARI commencent à travailler ensemble en 2002 sur des projets d’écriture de scénarios. En 2004, avec le documentaire « Holylanders », ils se lancent dans la production en créant la société Cinematica. En 2008 ils ont réalisé « Una storia comune » et « Fellini Oniricon », et en 2009 « Insulo de la Rozoj – La libertà fa paura ».

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70 ANS DE SILENCE, ESPAGNE MEMOIRES ET TRANSMISSION

70 ANS DE SILENCE, ESPAGNE MEMOIRES ET TRANSMISSION de Emile NAVARRO

54 minutes, 2010
Production :504 Productions / France

En 1975 à la mort de Franco, le dictateur a déjà organisé sa succession pour que la transition se fasse dans la douceur. Une transition orchestrée par le nouveau roi Juan Carlos afin d’éviter le procès du franquisme et que ne se rouvrent les plaies béantes de la guerre civile. Mais en Espagne, on parle de centaines de milliers d’exécutions arbitraires, pendant et après la guerre civile, et des centaines de fosses communes sont toujours fermées et recouvertes par la honte ou la peur.Il y aurait encore à l’heure actuelle, plus de 29.000 corps non identifiés dans près de 800 fosses communes clandestines. Les Espagnols commencent tout juste à affronter ce passé, ce qui constitue un véritable fait de société, totalement inédit à ce jour. Depuis quelques années de nombreux charniers sont ouverts afin d’identifier des corps, souvent à la demande des petits-enfants. A travers les témoignages d’enfants de combattants de la guerre d’Espagne, je cherche l’histoire de ma propre famille. Je cherche à briser, moi aussi, le tabou familial qui pèse encore aujourd’hui sur ce qui s’est passé pendant la guerre, côté républicain et côté franquiste.

Emile NAVARRO est un réalisateur et chef opérateur français né en 1946. Il a jusqu’ici réalisé 4 documentaires : « Les Moros i Christianos » (1981, 52 minutes), « Les Faillas » (1982, 26 minutes), « De la Retirada à la Reconquista : Paroles de Républicains » (2007, 52 minutes) et « 70 Ans de Silence » (2010, 54 minutes).

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WOMEN OF HAMAS

WOMEN OF HAMAS de Suha ARRAF

56 minutes, 2010
Production : Belssan Productions, Cinephil, SWR / Israël

Quatre femmes palestiniennes membres du Hamas. Cette organisation politique est arrivée au pouvoir en 2006 lorsqu’elle a vaincu le Fatah aux élections. En dépit des points de vue ultraconservateurs du parti, il offre aux femmes de la bande de Gaza de nombreuses occasions de développer leur idéologie politique et de devenir de véritables « soldats ».

Suha ARRAF est productrice, réalisatrice et scénariste. Elle a suivi des études d’anthropologie, de philosophie et de littérature. Elle a écrit le scénario des films « La fiancée syrienne » et « Le citronnier » d’Eran Riklis. Ses derniers documentaires en tant que réalisatrice sont : « Hard Ball » (2006, 52 minutes), « Good Morning Jerusalem » (2004, 53 minutes), « Volunteers » (2002, 40 minutes), et « The Cinder Keepers » (2001, 24 minutes).

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ZELAL

ZELAL de Marianne KHOURY et Mustapha HASNAOUI

90 minutes, 2010

Production : Misr International Films / Egypte

« Zelal » est une plongée en apnée dans la vie quotidienne des pensionnaires de deux hôpitaux psychiatriques du Caire. En s’attachant aux hommes et aux femmes livrés à eux-mêmes dans ce labyrinthe concentrationnaire sans espoir de retour, le film brosse le portrait de la société égyptienne contemporaine, vue par ses ombres.

Marianne KHOURY est réalisatrice et productrice. Diplômée de l’Université Américaine du Caire et d’Oxford en Sciences Economiques, elle évolue très vite dans le monde du cinéma. Pendant plus de vingt ans, elle a été une proche collaboratrice du réalisateur égyptien Youssef Chahine. Elle réalise son premier film documentaire « Le temps de Laura » en 1999, suivi de « Les passionnées du cinéma » en 2002, deux films qui ont reçu la reconnaissance de la critique. Ces deux films racontent les travaux contestataires de femmes pionnières et rebelles en Egypte. Mustapha HASNAOUI est réalisateur. Son travail se caractérise par des films documentaires axés sur des questions sociales et des histoires familiales. Il porte aussi un intérêt tout particulier à la vie de compositeurs porteurs d’une cause, avec des films comme « Max Deutsch, un pédagogue rebelle » (2006) et « Essyad, musicien » (1994). Parmi ses autres films, on compte « Margaret Garner » (2006), basé sur un opéra écrit par Tony Morrison qui traite de la ségrégation raciale aux Etats-Unis. Il collabore régulièrement au magazine « Métropolis » d’Arte.

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THE HUMAN TURBINE

THE HUMAN TURBINE de Danny VERETE

55 minutes, 2010
Production : Yehuda Bitton Productions / Israël

Ce film revient sur les tentatives pour exploiter les énergies éolienne et solaire au bénéfice des habitants du village palestinien de Susia. Préférant l’action à la protestation, un groupe de travailleurs déterminés s’applique à illuminer des vies, au sens propre comme au figuré.

Né à Jérusalem, Danny VERETE s’est montré depuis plusieurs années particulièrement actif et prolifique sur la scène cinématographique israélienne. Il a notamment réalisé ″Yellow Asphalt″ (2001, 83’), vainqueur du Israeli Award for the Art, et ″Metallic Blues″ (2004, 90’), doublement récompensé au Festival du Film International de Jérusalem (meilleur scénario et meilleur acteur).

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HYMEN NATIONAL

HYMEN NATIONAL de Jamel MOKNI

60 minutes, 2011

Production – A Bout de Souffle Production /Belgique

« Hymen National » aborde un sujet délicat : l’hymenorraphie ou reconstruction chirurgicale de l’hymen, pratique de plus en plus courante en Tunisie. Dans ce pays considéré comme un modèle de développement et de modernité pour l’ensemble des pays arabo-musulmans, l’exigence de la virginité de la fiancée au moment de ses noces reste malheureusement toujours d’actualité. La perte de la virginité marginalise ou exclut. Les jeunes femmes confrontées à ce problème n’ont pas le choix : pour échapper à la honte et construire un avenir parmi les leurs, elles ont recours à la chirurgie. L’hymenorraphie, pratique tacite et douloureuse, est une opération chirurgicale qui consiste à recoudre l’hymen des fiancées dépucelées pour garantir un saignement lors de la nuit de noce. Autour d’un cas particulier et de témoignages de jeunes filles en détresse, c’est un véritable débat national auquel participent les différents personnages du film. Intellectuels, acteurs religieux, étudiants libérés ou simples citoyens d’un pays en grande mutation, tous s’interrogent sur les raisons qui peuvent pousser à une telle pratique.

Jamel MOKNI est né en 1964. Il grandit dans une famille modeste, dans une petite ville du nord de la Tunisie. Après l’obtention de son baccalauréat, il intègre la faculté de sciences de Tunis, où il crée un cinéclub. En 1990 il part étudier le cinéma en Belgique, où il obtient son diplôme en Techniques de la Cinématographie à l’INRACI et poursuit sa formation à l’ULB en Analyse et Technique d’Ecriture Cinématographique. Il travaille ensuite dans le domaine de l’audiovisuel en réalisant des publicités, des magazines, des clips. Il tourne aussi plusieurs court-métrages de fiction, et en 1999 il crée sa société de production A Bout de Souffle Production.

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