Retrouvez ici les webdocumentaires sélectionnés pour le Prix Multimédia de la Méditerranée – PriMed 2014 :
« La contrebasse voyageuse en Méditerranée » est la première œuvre musicale méditerranéenne composée à 1000 mains, jouée par 6 orchestres symphoniques, écrite et chantée par 6 chœurs d’enfants pour réunir les rives de l’art et de la Méditerranée.
Thierry Petit, musicien de l’Orchestre National de Montpellier, a sillonné avec sa contrebasse le bassin méditerranéen pour créer une fresque musicale multiculturelle, colorée, d’influences arabo-andalouses, séfarades et orientales…
De Palma de Majorque à Alexandrie, Tunis, Thessalonique ou Beyrouth, « La Contrebasse voyageuse » enrichit sa partition de multiples contributions musicales, vocales et humaines. D’escale en escale, nait sous nos yeux un poème symphonique : fusion d’instruments traditionnels et des voix émouvantes de la multitude d’enfants sollicités pour écrire et chanter les paroles de cet hymne à la fraternité.
Lucas MOUZAS
Lucas MOUZAS est né à Paris. Il écrit et réalise en 1997 « Maïs Amer », un documentaire sur l’exode forcé d’une communauté d’Indiens mixtèques vers les exploitations agricoles du Sinaloa, au Nord du Mexique. En 1999, « A Chœur et à cri », raconte l’histoire oubliée des petits chanteurs de Franco à travers le portrait d’Antonio, quinze ans, premier soliste de la maîtrise de chant grégorien du Valle de los Caidos, le mausolée du Caudillo. Ces documentaires, y compris « Sur le sentier de l’école » (2006), ou « Le Mystère Toledo » (2008) ont été diffusés sur de nombreuses chaînes télévisées et dans de nombreux festivals français et internationaux.
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NO ES UNA CRISIS :
http://www.noesunacrisis.com/
Réalisation : Fabien BENOIT et Julien MALASSIGNÉ
« No es una crisis » est une plongée dans une capitale européenne en crise et en résistance, Madrid, où l’internaute explore le double laboratoire qu’est aujourd’hui devenue l’Espagne : laboratoire d’un approfondissement du libéralisme économique – et de sa thérapie de choc de la rigueur – mais aussi laboratoire de nouvelles pratiques sociales, économiques et politiques portées par les citoyens.
Il s’agit donc de montrer ce qu’est une capitale européenne soumise à une politique de rigueur drastique, mais aussi révéler comment une société civile pouvait se mobiliser, au-delà des âges, des classes ou des appartenances partisanes, pour résister à ce qui s’apparente à une curée, et repenser le fonctionnement de la démocratie.
En somme, montrer ce qu’est une capitale européenne frappée par la rigueur et galvanisée par un esprit de révolte.
Fabien BENOIT et Julien MALASSIGNÉ
Diplômé de Sciences Po, de l’école de journalisme de Strasbourg (CUEJ), et de la faculté de cinéma Paris VII (Master 2 ‘Documentaire, écriture des mondes contemporains’), Fabien BENOIT est journaliste et réalisateur de films documentaires.
Il est auteur et réalisateur de « Obama, l’ami américain ? » et « Hackers : ni dieu, ni maître », pour Doc en Stock et Arte. Il a été assistant-réalisateur sur plusieurs documentaires dont « Kadhafi, notre meilleur ennemi » d’Antoine Vitkine, pour France 5. Il contribue également à la revue trimestrielle de prospective Usbek & Rica.
Diplômé de Sciences Po et de deux masters, en ‘Journalisme politique international’ et en ‘Etudes cinématographiques et audiovisuelles’, Julien MALASSIGNÉ s’est lancé dans le documentaire de création en 2007, par une formation théorique et pratique à l’Observatorio de Cine (Barcelone).
Il a réalisé plusieurs reportages pour l’Institut Français de Barcelone et Barcelona TV (chaîne locale), et le court-métrage documentaire « Pyxis », sélectionné dans plusieurs festivals de cinéma en Europe. Il a également réalisé cette année « Les yeux des autres, la tête ailleurs », un documentaire de 52 minutes qui questionne le rôle du cinéma et de l’image en Afrique (diffusion Canal France International).
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QUAND LES CARICATURES ESQUISSENT LES REVOLUTIONS ARABES :
http://webdoc.france24.com/caricaturistes/
Réalisation : Vanessa ROUSSELOT
Ces dernières années, les images du printemps arabe n’ont cessé d’envahir les écrans. Nous avons vu des membres de la société civile sortir de leur silence, souvent au péril de leur vie. A juste titre, les médias du monde entier ont les yeux braqués sur le « réveil arabe ».
Pourtant, de Ali Ferzat en Syrie à Z en Tunisie, en passant par Bahgory en Egypte et Dilem en Algérie, il existe des hommes et des femmes qui n’ont pas attendu la vague des révolutions pour contester, à coup de crayons, les pouvoirs en place. Ils ne le faisaient pas forcément dans l’illégalité, mais pour la plupart publiquement en couverture des plus grands journaux. Plus que jamais, ils continuent à faire rire et à faire penser.
Cette série de portraits de certains des plus grands caricaturistes arabes, sous forme de web documentaire, en trois langues (arabe, anglais, français), permet de rencontrer ceux dont nous connaissions déjà les dessins mais pas encore les traits des visages, les parcours de vie. De leur tout premier dessin à leur vision de la situation actuelle, ils racontent comment ils ont tracé les premières fissures de ce qui est devenu « le réveil arabe ». Tout proches de nous, sur le ton de la confidence, ils nous plongent dans les coulisses de ces petits dessins qui ont rencontré la grande Histoire.
Vanessa ROUSSELOT
Vanessa ROUSSELOT a étudié l’histoire du monde arabe contemporain à la Sorbonne et l’arabe classique à l’université de Langues Orientales (INALCO), avant de se former à la réalisation documentaire aux Ateliers Varan à Paris.
Membre cinéaste de l’Académie de France à Madrid en 2012-2013, elle a réalisé le documentaire « Blagues à part », qui raconte une quête de l’humour palestinien à travers la Cisjordanie, et qui a été plusieurs fois primé, dont le Prix Première œuvre et le Prix Jeune public du PriMed 2011, Prix International du Documentaire et du Reportage Méditerranéen.
Auteur-réalisatrice du web documentaire « Drawing the Revolution » sur certains des plus grands caricaturistes arabes, pour The Guardian et France 24, elle a récemment terminé « Pionnières ».
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SOUT EL SHABAB, LA VOIX DES JEUNES :
http://egypte.franceculture.fr/
Auteurs : Pauline BEUGNIES, Rachida EL AZZOUZI, Marion GUENARD et Nina HUBINET
Réalisation : Nina HUBINET et Nicolas BOLE
Le 25 janvier 2011, ils étaient en première ligne. Ce sont eux qui défilaient dans les rues du Caire, d’Alexandrie, de Suez, bravant l’interdiction de manifester en vigueur dans leur pays depuis 1981. Eux qui affrontaient les bombes lacrymogènes avec un courage insensé, pour « prendre » la place Tahrir. Eux qui criaient à leurs compatriotes qui observaient, médusés, depuis leurs balcons, la rue noire de monde : «Descends! Descends!». Eux, ce sont les jeunes Egyptiens, qui ont entraîné tout leur pays dans la révolte, déboulonnant Hosni Moubarak, indétrônable depuis près de trente ans, en seulement 18 jours de soulèvement.
Deux ans plus tard, la révolution continue. Alors que militaires et Frères musulmans s’affrontent pour le pouvoir, les jeunes, qui représentent pourtant l’écrasante majorité de la population (60% des Egyptiens ont moins de trente ans), cherchent toujours leur place dans un système politique en construction. Ils veulent désormais faire entendre leur voix, dans une société patriarcale plombée par l’inertie et les traditions.
Nina HUBINET et Nicolas BOLE
Nina HUBINET est née en 1983 à Marseille. Elle a toujours eu envie d’aller voir ce qui se passait de l’autre côté de la Méditerranée. Pour observer cet intrigant monde arabe et aller au-delà du « choc des civilisations ». Après des études au Centre de formation des journalistes (CFJ), à Paris, le journal La Croix lui propose de s’installer au Caire comme correspondante. Elle saute le pas. Trois ans et une révolution plus tard, elle est loin de regretter son choix. Elle parle aujourd’hui l’arabe égyptien et travaille comme correspondante pour La Croix, Le Temps, Ouest-France et L’Express, avec la volonté de donner à voir et d’aider à comprendre, au jour le jour, les soubresauts d’une société que l’onde de choc de la révolution a profondément ébranlée.
Nicolas BOLE est rédacteur en chef Nouveaux médias du Blog documentaire depuis trois ans. Il assure la veille et l’analyse de ce nouveau secteur et plus particulièrement de celui du webdocumentaire. Il finalise actuellement un livre intitulé « Le webdoc existe-t-il ? », en collaboration avec Cédric Mal.
En 2012, après un premier film sur le geste professionnel du projectionniste réalisé au cinéma L’Alhambra à Marseille, il coréalise le webdocumentaire « Sout Al Shabab, la voix des jeunes », produit par Hans Lucas et diffusé sur France Culture. En parallèle, il assure des formations sur les nouveaux médias pour des universités ou des centres de formations (CFPJ, INA, Gobelins…). Il a ainsi accompagné pour CFI le travail d’écriture du webdocumentaire On Screen Off Record de Rami Farah, sur la guerre en Syrie, qui a obtenu une aide au développement du CNC. Il travaille également comme concepteur de projets interactifs pour des sociétés de production et des diffuseurs (Gedeon, Cinétévé, Doc en Stock, Arte…), et participe à l’organisation d’événements autour du webdocumentaire pour différents festivals, dont Cinéma du Réel à Paris, Doc’Ouest en Bretagne et Millenium à Bruxelles.
Le prix Multimédia de la Méditerranée sera attribué lors de la Remise des prix du PriMed 2014