THEMIS

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de Marco GASTINE

85 minutes, 2008

Un Grec sur dix se rend, au moins une fois par an, au tribunal pour une affaire le concernant. La salle d’audience est une miniature de la société, le petit théâtre où se jouent et se dénouent les conflits de tous les jours. Pour la première fois, une caméra pénètre dans la Cour de Première Instance d’Athènes et enregistre les procès « ordinaires », ces éloquents petits drames de la vie quotidienne.

Marco GASTINE est un réalisateur franco-grec, né à Paris en 1952, vivant à Athènes depuis 1978.
Après une brève carrière d’architecte, il s’oriente définitivement vers le cinéma, d’abord comme réalisateur et scénariste, puis également comme producteur.
Passionné par les histoires de vie, spécialement celles liées à l’immigration et à l’exil, il les collecte depuis des années et les raconte dans ses films, comme dans « Marseille, profil grec » (2004, documentaire sur les Grecs de Marseille), « Petites odyssées » (2006, série documentaire sur l’immigration en Grèce) ou « Exil en culottes courtes » (un documentaire en préparation sur les enfants grecs exilés dans les pays communistes pendant la guerre civile grecque).

RACHEL

rachel

de Simone BITTON

100 minutes, 2008

Le film enquête sur la mort de la pacifiste américaine Rachel Corrie, 22 ans, écrasée par un bulldozer israélien en mars 2003 alors qu’elle tentait d’empêcher la destruction de maisons palestiniennes. A travers le destin tragique de Rachel, qui tenait un journal de voyage sous forme d’e-mails qu’elle envoyait à sa famille et à ses amis aux Etats-Unis, le film médite sur les thèmes de l’idéalisme, de l’engagement, de l’utopie politique. La Palestine est ici réalité et métaphore, un tombeau pour une enfant d’aujourd’hui.

Simone BITTON est née au Maroc en 1955. Elle a vécu à Rabat, à Jérusalem et à Paris. De double nationalité (française et israélienne), elle ne désespère pas de retrouver également sa citoyenneté marocaine. Diplômée de l’IDHEC, elle a réalisé une quinzaine de films documentaires, du film d’archives historiques à l’enquête intime, en passant par les portraits d’écrivains, de musiciens ou de personnages politiques. Tout son travail témoigne d’un engagement humain et professionnel pour une meilleure compréhension de l’actualité, de l’histoire et des cultures d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient.

LES DAMNÉS DE LA MER

de Jawad RHALIB

71 minutes, 2008

Par milliers, les pêcheurs marocains d’Essaouira, de Safi, d’Agadir s’exilent vers le sud à Dakhla dans le Sahara pour tenter une bonne pêche, qui s’avère souvent infernale. En arrière plan, le mouvement incessant de chalutiers étrangers traînant derrière eux la mort de tout un écosystème. En avant plan, la poésie, la truculence et le désespoir de portraits de petits pêcheurs privés de leur seul moyen de subsistance par un vol manifeste. Qui se partage la faute de cette mise à mort annoncée ?

Jawad RHALIB est né en 1965 au Maroc. Après des études de communication en Belgique, il se forme à la réalisation à la Radio Télévision Marocaine puis au journalisme lors d’un master Européen. Il tourne depuis 1997 et a à son actif plus d’une dizaine de films, dont les derniers sont: « Bruler, disaient-ils ou les raisons de la colère » (2004-2005), « Tuberculose – Sida, l’équation sud africaine » (2005-2006), « El Ejido, la loi du profit » (2007), « Les damnés de la mer » (2008).

COME UN UOMO SULLA TERRA

come-un-uomo

de Andrea SEGRE, Dagmawi YIMER et Riccardo BIADENE

60 minutes, 2008

Résumé

Dag étudiait le droit à Addis-Abeba, en Ethiopie. En raison de la forte répression politique dans son pays, il décide d’émigrer. En 2005 il traverse le désert entre le Soudan et la Libye. En Libye, il est confronté, non seulement à la violence des passeurs qui gèrent le parcours de la Méditerranée, mais aussi et surtout aux abus de la police libyenne, qui opère des arrestations aveugles et des expulsions dans des conditions inhumaines. Survivant du piège libyen, Dag est arrivé par mer en Italie, à Rome, où il fréquente l’école Asinitas Onlus, point de rencontre de nombreux immigrés africains. Il décide de recueillir les souvenirs de leur terrible voyage à travers la Libye, et essaye de briser la chape de plomb qui pèse sur ces événements dramatiques qui ont lieu dans le pays du colonel Kadhafi.

Biographie

Andrea SEGRE est né en 1976. Il a suivi des études en sociologie de la communication à l’Université de Bologne. Depuis plusieurs années, il s’engage dans la coopération internationale et dans des projets interculturels en Italie, Europe de l’Est, Méditerranée et Afrique de l’Ouest. Il a écrit et réalisé plusieurs documentaires: « Lo sterminio dei popoli zingari » (1997); « Berlino 1989-1999, il muro nella testa » (1999); « Pescatori a Chioggia » (2001); « A metà, storie tra Italia e Albania » (2001) ; « Marghera Canale Nord »; « Dio era Musicista » (2004); « A Sud di Lampedusa » (2006) ; « la Mal’Ombra » (2007).

THE INVISIBLE

invisible

de Gil KARNI

70 minutes, 2010
Production :
Gil KARNI
Holon, Israël

Ce film témoigne de 12 ans passés à Al Naim, mi-village, mi-campement Arabe en Galilée. Les Bédouins qui vivent là depuis plus d’un siècle, servent d’éclaireurs dans l’armée israélienne. Ils vivent dans des baraquements depuis 1963, sans électricité ni route goudronnée, l’eau rationnée. L’un d’eux, Fahim, est le protagoniste du film.
Malgré le changement de statut du village qui a été reconnu officiellement en 1999, les lenteurs de la bureaucratie et diverses considérations politiques ont retardé les permis de construire. Fahim, qui veut rétablir la justice et apporter le progrès, met un point d’honneur à obtenir l’autorisation de se connecter à l’électricité là où les habitants se débrouillent avec des groupes électrogènes et des feux de camp.

Gil KARNI est né en Israël en 1966. Il est le réalisateur de plusieurs documentaires : « Present, absent » (1988), « Tuba and Migdal » (1988), « Jessie Kongo » (1988), « Cinderella in the waddy » (1999), « Wake me up when the nightmare is over » (2001), « Dugit over troubled waters » (2002), « SAZ » (2004), « Troubled Water » (2005), « Baabaa the Sheep sets out to Bring Love to the World » (2008).

SUGARTOWN: THE DAY AFTER

sugartown

de Kimon TSAKIRIS

60 minutes, 2009
Production :
Anemon Productions
Athènes, Grèce

Le maire Pantazis Chronopoulos est un héros auto-proclamé. Il ne recule devant rien pour reconstruire Sugartown, son village brûlé pendant un des plus grands incendies de l’histoire de la Grèce où le maire adjoint et 24 habitants ont perdu la vie.
Pour réaménager la zone, il est prêt à tout quitte à ne pas tenir compte de la population, à s’arranger avec les lois, profiter de l’argent versé par la Commission européenne pour réaliser son projet…
Une histoire où les ambitions catastrophiques d’un seul homme, son avidité menacent de ne laisser que de la terre brûlée pour la communauté de Sugartown.

Kimon TSAKIRIS est né à Athènes en 1974, il a étudié les sciences sociales et le cinéma en Hollande, en Angleterre, en Italie et en Espagne. Depuis 2001, il travaille à Athènes comme producteur. Il est le co-fondateur de Bi-optique Productions, une entreprise spécialisée dans l’imagerie générée par ordinateur et la visualisation numérique. Il a déjà réalisé: ‘86.400 – The Day After ?’ (2002), ‘The Stranger – Dream or Reality ?’ (2004), ‘Sugartown – The Bridegrooms’ (2006).

ROAD TO NAHR AL BARED

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de Sebastian TALAVERA

68 minutes, 2009
Production :
Un Perro Andaluz Producciones
Fuentes de Andalucia (Séville), Espagne

Ce film documentaire est un aperçu de la situation d’un camp palestinien de réfugiés au Liban à travers les témoignages de cinq d’entre eux âgés de 9 à 72 ans. Yaser nous raconte un conflit dans ce camp qui abrite 35 000 civils. Raed, 9 ans, qui s’occupe d’un veau que ses parents viennent d’acheter, essaie de tout oublier. Israa veut être professeur. Mustafa apprend la soudure et veut trouver un travail aussi vite que possible pour aider sa famille. Ali a 62 ans et envoie un message de paix au monde , bien qu’il doive changer d’abri chaque nuit. Autour d’eux il y a un environnement de désolation qui inclut les personnages et une école comme épicentre et fil conducteur de l’intrigue.

Sebastian TALAVERA a suivi des études en communication audiovisuelle et publicitaire. Depuis 1989, il travaille en freelance. Il est également réalisateur à Canal Sur Television, et depuis 2003, il enseigne à l’Université de Séville la réalisation de films documentaires. Il a déjà réalisé plusieurs films : ‘Tercero G’ (2002), ‘Dueños de nada’ (2003) et ‘Road to Nahr al Bared’ (2009).

NOUS, PRINCESSES DE CLÈVES

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de Régis SAUDER

69 minutes, 2010

L’action se déroule en 1558, à la Cour du roi Henri II. Mademoiselle de Chartres, jeune orpheline de 16 ans, paraît pour la première fois à la Cour. Le Prince de Clèves, ébloui par sa beauté et ses manières, la demande en mariage. Peu de temps après, celle qui est devenue la Princesse de Clèves rencontre le duc de Nemours : naît entre eux un amour immédiat et partagé, auquel sa mère la conjure de renoncer.
En 2009 à Marseille, des lycéens s’emparent de la Princesse de Clèves – premier roman de la littérature française – pour parler d’eux, du sentiment amoureux, de la société. Ils utilisent tantôt leurs mots, tantôt ceux du texte, tantôt le langage qu’ils seront amenés à utiliser pour l’examen qui les attend à la fin de l’année. S’opère peu à peu un glissement entre la littérature et la vie, des moments magiques où les deux se mêlent.

Régis SAUDER réalise depuis de nombreuses années des documentaires pour les chaînes nationales françaises telles que France 5, France 2, France 3.
Parmi ses derniers films : ‘Je t’emmène à Alger’, 2009, 52 minutes ; ‘Mon Shanghai’, 2009, 52 minutes ; ‘L’année prochaine à Jérusalem’, 2008, 52 minutes.

GAZA-STROPHE, LE JOUR D’APRÈS

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de Samir ABDALLAH et Kheridine MABROUK

55 minutes, 2010
Production :
L’Yeux Ouverts, Iskra, RFO
Nanterre cedex, France

Samir Abdallah et Kheridine Mabrouk, les réalisateurs, sont rentrés dans Gaza le 20 janvier 2009, au surlendemain du cessez le feu annoncé après la dernière grande offensive israélienne, nommée «Plomb durci».
Ils sont guidés par des délégués palestiniens des droits de l’homme tout le long de l’étroite bande de Gaza, sur les traces des chars israéliens. Des dizaines de témoins de la guerre israélienne de 22 jours contre Gaza (27 décembre 2008 au 18 janvier 2009) témoignent devant la caméra. Leurs récits frappent par la précision des faits et nous font entrer dans le cauchemar palestinien.
Un documentaire qui raconte la tragédie palestinienne du point de vue de l’intérieur.

Samir ABDALLAH est né à Copenhague (Danemark), de père égyptien et de mère danoise. Installé en France depuis l’âge de 6 ans, il y a acquis la nationalité française. Il réalise des films documentaires et des reportages depuis 1983.
Après une collaboration de dix ans avec l’Agence IM’Media, spécialisée dans l’immigration et les cultures urbaines, où il produit et réalise une série de reportages pour l’émission ‘Rencontres’ sur France 3, il fonde l’association ‘L’Yeux ouverts’ qui organise des ateliers de réalisation et de programmation dans les quartiers. Depuis 1994, il anime un réseau international de projections publiques de films et programmes documentaires. exprimant un point de vue critique sur le monde contemporain, avec plus de 3000 partenaires associatifs et divers, en France, Europe, pays arabes et Amériques… un réseau qu’il vient de baptiser du nom de : CINEMETEQUE, pour faire connaître le cinéma de ces « peuples de trop » en résistance… — Khéridine MABROUK est passionné de bande dessinée et de cinéma, il a été auteur de BD et illustrateur pendant plus de sept ans dans différents magazines. A développé ensuite des projets personnels engagés (Hawwa, magazine de réflexion sur les cultures musulmanes ; Grizlis, communication engagée…). Il se distingue par un graphisme qui puise ses sources en Orient. Son univers artistique, profondément inspiré par le monde arabe, le démarque. Il a été directeur artistique pour différentes maisons d’éditions pour lesquelles il a créé de nombreuses collections. Il est diplômé de l’école des Gobelins.