MATAR ES MI DESTINO

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de Giovanni MASSA

57 minutes, 2009

« Matar es mi destino » est l’histoire du dernier film du réalisateur palermitain Pino Mercanti, sorti en Espagne avec le titre ‘Matar es mi destino’ mais ailleurs comme ‘The Underground’ (1970). Il est le dernier des 22 films tournés par le réalisateur dont personne ne se souvient plus aujourd’hui.
Le documentaire présente des souvenirs de famille, une quête historique et anthropologique dans le cinéma italien des années 60 et une réflexion sur le thème de la mémoire personnelle et collective.

Giovanni MASSA est né à Palerme en 1954. Il a réalisé plusieurs documentaires et court-métrages. Depuis 1998 il dirige le festival Nanookfilmfest et depuis 2009 il est directeur artistique du festival Sole Luna. Parmi ses documentaires : ‘Tre lamette cento lire’ (2007), ‘Attenti al Cane’ (2004), ‘Tra cielo e mare’ (1999), ‘Via Detroit’ (1996), ‘Paesaggio con figura’ (1992).

LA MAIN ET LA VOIX

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de Anush HAMZEHIAN

54 minutes, 2009

Venu sans doute de l’Antiquité, le jeu de la morra retrouve aujourd’hui la lumière, après avoir été mis en sourdine au nom d’un certain ordre moral. Il implique deux (ou quatre) joueurs, qui lancent ensemble une main devant eux, en présentant 1, 2, 3, 4 ou 5 doigts, et crient en même temps le nombre que formera à leur avis la somme de leurs doigts et de ceux de l’adversaire. Un jeu très simple, mais aussi très rapide et intense, autour duquel se crée instantanément une tension toute particulière et fascinante.
Anush Hamzehian, originaire de Padoue et réalisateur d’un documentaire sur le sujet, vous propose une plongée dans le jeu de la morra, du Trentin au pays niçois, du Frioul à la Corse, en passant par la Sardaigne et les Marches. « Sei! Otto! Sette! Sette! Tre! Cinque! Morra! »

Anush HAMZEHIAN est né à Padoue, en Italie, en 1980. Après des études en communication, il a démarré sa carrière de réalisateur et monteur vidéo. Il a réalisé : ’24 ore con la civiltà occidentale’, court-métrage, 2001 ; ‘Le città continue’, 26 minutes, 2004 ; ‘La dolce tragedia di Martone’, 26 minutes, 2008 ; ‘La mano e la voce’, 52 minutes, 2009 ; ‘Appunti su Sorrentino’, 26 minutes, 2009.

NOS LIEUX INTERDITS

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de Leïla KILANI

104 minutes, 2008

En 2004, le Roi du Maroc met en place une Commission pour l’Equité et la Réconciliation pour enquêter sur la violence d’Etat durant les années de plomb.
Le film accompagne durant trois ans, quatre familles en quête de vérité : militant, jeune militaire rebelle ou simple citoyenne, eux-mêmes ou les membres de leur famille ont été emprisonnés dans différents lieux disséminés sur l’ensemble du territoire marocain.
Chaque personnage tente de « savoir », de donner du « sens », de faire le deuil. Mais quarante ans plus tard, le secret d’Etat finit par dévoiler l’existence d’un autre secret, plus intime, le secret de famille. Chacun éprouve alors la nécessité de reconstruire cette histoire et de retrouver les Pères, doublement enlevés par la disparition et par le secret. Il faut trier entre les silences, mensonges et tabous sédimentés dans et hors de la famille, depuis quarante ans…

LA CHINE EST ENCORE LOIN

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de Malek BENSMAÏL

120 minutes, 2008

Résumé

Le 1er novembre 1954, près de Ghassira, un petit village perdu dans les Aurès, un couple d’instituteurs français et un Caïd algérien sont les premières victimes civiles d’une guerre de sept ans qui mènera à l’indépendance de l’Algérie.
Plus de cinquante ans après, Malek Bensmaïl revient dans ce village Chaoui, devenu « le berceau de la révolution algérienne », pour y filmer au fil des saisons ses habitants, entre présent et mémoire, mais aussi son école et ses enfants.
Entre présent et mémoire, c’est une réalité algérienne émouvante et complexe, sans fard ni masque, foisonnante et contradictoire, qui se dévoile. ——– SORTIE AU CINEMA : 28 avril 2010 ——– site internet : www.lachineestencoreloin.com

Biographie

Malek BENSMAÏL est né en 1966 à Constantine, en Algérie. En 1988, il quitte Constantine pour Paris, afin d’y poursuivre des études de cinéma. Diplômé de l’Ecole Supérieur d’Etudes Cinématographiques, il a ensuite effectué un stage à Saint-Pétersbourg.
Il consacre sa filmographie au documentaire de création entièrement engagé sur son pays, et développe une écriture spécifique sur la question de l’appartenance et de l’identité. Il garde une volonté à enregistrer la mémoire contemporaine de son pays, et faire du documentaire un enjeu de démocratie. A son actif plusieurs films dont les derniers sont : « La Chine est encore loin », « Le Grand Jeu », « Aliénations », « Algérie(s) ».

BUCAREST, LA MÉMOIRE PERDUE

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de Albert SOLé

89 minutes, 2008

Résumé

« Bucarest, la mémoire perdue » est un documentaire qui retrace la recherche personnelle que mène Albert, journaliste né en 1962 en exil, sur ses racines. Son père, l’homme politique Jordi Solé Tura, contraint à quitter l’Espagne dans les années 1960 en raison de son militantisme antifranquiste, connaît un nouvel exil intérieur, et cette fois-ci, sans possibilité de retour… à présent il lutte contre la maladie d’Alzheimer.
A travers cette histoire personnelle, sont abordés des sujets plus vastes, le thème de la clandestinité, les derniers jours de la Dictature et la Transition démocratique espagnole, et surtout l’enfance atypique d’un fils de progressistes qui décidèrent de vivre en accord avec leurs idées. Alors que Jordi perd sa mémoire, Albert essaie de la récupérer.

Biographie

Albert Solé est né à Bucarest (Roumanie) en 1962. Il possède les nationalités hongroise, française et espagnole. Diplômé en sciences de l’information, il a aussi suivi plusieurs cours de communication audiovisuelle. Après avoir été journaliste de presse écrite, il a travaillé à la télévision espagnole. Depuis 2000 il réalise des films documentaires, parmi lesquels : « Histoire d’eau », « El Cordobés, le dernier calife », « Le Rêve de l’eau », la série documentaire « Confidence en prison », « Dans la peau d’un violeur ».

ARMANDO E LA POLITICA

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de Chiara MALTA

75 minutes, 2009

Un beau jour, le citoyen Berlusconi est entré dans les foyers italiens et est parvenu à franchir même les murs les plus impénétrables. Il a passé par exemple, ceux de mon foyer.
Jusqu’alors mon père, Armando, incarnait la fidélité suprême aux valeurs de la social-démocratie. Les voyages à l’Est avec les groupes du syndicat, les congrès du parti, les campagnes électorales, les batailles pour les droits des travailleurs étaient ses raisons de vivre. Quand le citoyen Berlusconi frappe à la porte des Italiens, Armando décide de lui ouvrir, et de changer radicalement son histoire…

Chiara MALTA est née à Rome en 1977. Diplômée du DAMS de Rome, en 2002 elle s’installe à Paris pour suivre les cours des Ateliers Varan, où elle réalise le film « privés » qui est le résultat de la récupération de matériaux en numérique, Super 8 : ce sont principalement des films de famille et de séquences animées. Elle travaille actuellement avec l’Associazione Home Movies/Archivio Nazionale del Film di Famiglia sur l’organisation d’événements, d’expositions, de publications sur le cinéma et l’utilisation d’archives privées du cinéma. Elle a également réalisé les films : « Je m’appelle Mouhamed » (2003), « En t’attendant » (2004), « Sur les montagnes Russes » (2005), « L’Isle » (2005) e « L’été a Zedelbeek » (2007) e « Armando e la Politica » (2008).

PAROLES D’UN PRISONNIER FRANÇAIS DE L’ALN

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de Salim AGGAR

46 minutes, 2009
Production :
ENTV, Belvedere Production
Alger, Algérie

L’image de prisonniers français était très souvent évoquée dans le cinéma et la littérature algérienne, mais jusqu’à ce jour, aucun reportage ou documentaire algérien et même européen n’avait donné la parole à un de ces prisonniers français de la guerre. Dans un souci de vérité et d’écriture de l’histoire, nous sommes partis à la recherche d’un de ces témoins français d’une guerre qui n’a pas encore dit son dernier mot.
Ce témoin, c’est René Rouby, prisonnier du groupe d’Amirouche durant plus de 114 jours en 1958 dans la région de l’Akfadou. C’est le premier témoignage d’un prisonnier français de l’ALN (l’armée de libération nationale).

Salim AGGAR est né en 1968 à Alger. Diplômé en lettres françaises, il a passé plus de quinze ans de sa carrière dans la presse algérienne. Il a entre temps entamé une carrière de réalisateur depuis 1989. Il a rédigé plusieurs articles et thèses sur le cinéma algérien. Dans le cadre des documentaires sur la guerre d’Algérie, il a réalisé pour le compte de l’ENTV un documentaire intitulé ‘Paroles d’un prisonnier français de l’ALN’. Il prépare actuellement un documentaire sur la guerre d’Algérie au Cinéma ainsi qu’un livre sur le 7ème art algérien intitulé ‘La dernière caméra’.

MON ONCLE DE KABYLIE

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de Chloé HUNZINGER

53 minutes, 2009

En 1948, venus d’un village kabyle, quatre petits garçons de huit ans, tous cousins, débarquent à Marseille pour mener leurs études en internat. Pendant quatorze ans, et durant toute la guerre d’Algérie, ils grandissent et s’instruisent en Métropole. Séparés de leurs familles. Soudés, inséparables.
Tout bascule lors de l’Indépendance, en 1962. Tandis que trois d’entre eux retournent vivre et travailler dans l’Algérie nouvelle, le quatrième, après un mariage avec une française et quelques douloureuses tergiversations, finit par choisir les valeurs de la République. Au fil des ans, il deviendra un « modèle d’intégration »…
Mais que se cache-t-il, derrière une intégration dite « réussie » ? A quel prix paye-t-on cette « assimilation » dans le pays d’accueil ? Est-il possible de faire le deuil de son pays natal ?

Après des études supérieures, Chloé HUNZINGER s’est lancée dans l’écriture, en bifurquant plus tard vers le film documentaire. Après son premier documentaire ‘Les pionniers du paysage’ (1999), diffusé sur France 3 Alsace et sur Arte, elle a écrit et réalisé sept autres films : ‘Voyage dans l’entre-deux’, ‘L’été de Dehbia’ (2002), ‘Sortie d’usine’ (2003), le diptyque ‘Vieillir’ (2004 et 2005), ‘Vivre seul’ (2007), et récemment ‘Mon oncle de Kabylie’ (2010).
Dans ses documentaires, elle aborde des thématiques qui lui tiennent à cœur : la frontière, l’exil, l’émigration, l’entre-deux, la marge, la solitude, la mémoire…

LES CHEMINS DE LA MÉMOIRE

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de José-Luis PENAFUERTE

91 minutes, 2009
Production :
Man’s Film Productions
Bruxelles, Belgique

Espagne, 1975 : mort du dictateur Franco, au terme de 40 ans d’un régime répressif qui a fait des centaines de milliers de victimes – orphelins, prisonniers, exilés, déportés, torturés. Aujourd’hui, plus de 30 ans après, l’Espagne commence à lever le voile sur cette période, et à rendre justice aux victimes du franquisme. Pour la première fois, un film rend compte de ce processus de reconnaissance et de deuil, qui devrait permettre à l’Espagne de vivre en paix avec son terrible passé.

Né à Bruxelles en 1973, de nationalité belge et espagnole, José-Luis PEÑAFUERTE a passé son enfance à Bruxelles. En 1984, il suit ses parents exilés qui retournent en Espagne, leur terre natale, où il passera quelques années avant de regagner la Belgique.
Il a collaboré à la création du premier festival de cinéma hispanique à Bruxelles.
En 1993, il entre à l’IAD (école belge de cinéma), en section réalisation cinéma et documentaire. Son mémoire de fin d’études traite de l’évolution politique et artistique de l’industrie cinématographique espagnole.
En 2001, le réalisateur présente son premier documentaire de création, ‘Niños’, qui retrace l’exil des orphelins de la guerre civile espagnole. Son deuxième film, ‘Aguaviva’ (2005), s’intéresse à la question de l’immigration, à travers le cas d’un petit village espagnol vieillissant et déserté qui fait appel à des étrangers pour se repeupler et revivre. Avec son troisième film ‘Les Chemins de la Mémoire’ il continue à interroger le passé et le présent de l’Espagne, et à créer un pont entre ses deux cultures d’origine.

DEAR ELENA FRANCIS

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de Josep ROVIRA

minutes, 2009

Il y a trois ans, le conseil municipal d’une ville près de Barcelone, a envoyé une équipe vider les chambres d’un vieil immeuble que la municipalité venait d’acheter. A la place des décombres, c’est un trésor qui a été retrouvé : une collection de milliers de vieilles lettres…
C’était la correspondance d’une émission radio présentée par Doña Elena Francis qui a vue le jour en 1947, au cours des années les plus difficiles de la dictature de Franco, pour finir en 1984. C’était l’émission la plus populaire de la radio espagnole.

Josep ROVIRA est né en 1957 à Barcelone. Depuis 1985 il travaille comme journaliste à la Televisió de Catalunya, où pendant dix ans, il a été le responsable de la section culturelle du département info. Comme réalisateur, il a à son actif: “Sensitive Material”, 2007; “Barcelona Agbar Tower”, 2005; “Cinema Dalí”, 2004; “Romanesque Routes”, 1997; “Dalí by Buñuel”, 1995; “Pavarotti Returns”, 1995; “The Last Dalí”; “The Voices of the Liceu”, 1989.