Au programme aujourd’hui la Conférence-débat de 10h à 13h30 et la Remise des Prix à partir de 17h30. Les événements sont organisés dans l’auditorium de la Villa Méditerranée en présence de Yasmina Khadra et des personnalités de l’audiovisuel en Méditerranée.
Yasmina Khadra avec les réalisateurs du PriMed 2014
Pour le PriMed 2014 les conférences sont organisées par Jean-Paul Gérouard (France Télévisions) et animées pas NORA BOUBETRA (France Télévisions).
Vendredi 12 Décembre à La Villa MéditerranéeAuditorium – Esplanade du J4 – Marseille – ENTREE LIBRE DANS LA LIMITE DES PLACES DISPONIBLES
10h30 Conférence-Débat LES NOUVEAUX ECRANS DU DOCUMENTAIRE
Dans le monde ancien, le documentaire se consommait comme la fiction. C’était une forme du cinéma, le cinéma du réel, à consommer sur grand écran, ou à ne pas manquer à la télévision, à telle date et à telle heure.
Ordinateurs, smartphones , tablettes … Le XXIème siècle est bien là , et les supports numériques offrent désormais des écrans alternatifs pour « consommer » des documentaires à tout moment. Sites de vidéos (Youtube etc), portails spécialisés sur le web, VOD des cablo-opérateurs, TV de rattrapage (« catch-up »), portails de streaming (Netflix, etc) donnent une nouvelle visibilité au format documentaire.
Mais ce format, lui, même, n’est-il pas à réinventer pour s’adapter aux nouveaux supports.. ? Cet été, pour la première fois, un site web « pure player », Vice News, a pris de vitesse les grandes télévisions « broadcast » en diffusant le premier « doc » en immersion au sein de l’Etat Islamique en Irak. D’une durée totale de 42 minutes, ce documentaire a été proposé en 5 modules de 8 minutes…
Ces nouveaux écrans impactent-ils déjà les propositions éditoriales ?
Pourra-t-on continuer à produire des documentaires « comme avant », en 52 ou 90 minutes ?
Les réalisateurs méditerranéens pourront-ils trouver de nouvelles sources de financement dans ces nouveaux écrans ?
Sont-ils déjà une source réelle de revenus supplémentaires pour les producteurs ? Ou bien seront-ils, eux aussi, avalés par la culture du « gratuit sur le web » ?
De nouveaux modèles économiques se dessinent-ils avec l’arrivée de ces nouveaux acteurs ?
Faut-il transformer les systèmes de subventions et d’aide à la production ?
Toutes ces questions seront débattues avec des réalisateurs, des représentants de portails web, de services de streaming, et des acteurs du financement de la production documentaire.
A Suivre Conférence-Débat : IMPACT ET AVENIR DU WEB-DOCUMENTAIRE EN MEDITERRANEE
S’il n’est pas devenu un média massif, le web-documentaire est devenu un média mature. Cette nouvelle discipline du journalisme s’est installée dans le nouveau paysage des médias numériques. C’est désormais l’outil privilégié pour exposer plus largement, et plus profondément, l’ensemble du travail qui, d’ordinaire, aboutit à un documentaire. Désormais, tout document, toute photo, tout rush, toute interview peut être exploité, présenté, mis en valeur. Le recueil de tous ces éléments n’est plus associé à une vision linéaire pour un montage définitif, mais pour une proposition multiple, un patchwork créatif.
C’est donc, a priori, un outil idéal pour explorer toutes sortes de diversités : points de vues, personnages, lieux, problématiques : un clic sur une carte ou sur un visage, et la découverte se poursuit.
Printemps arabes, droits des femmes, environnement, culture… Les sujets méditerranéens sont particulièrement adaptés à cette discipline : des enjeux partagés, des cultures communes, mais avec des arrière-plans politiques et sociaux différents … Pour éviter les caricatures ou les avis à l’emporte-pièce le « webdoc » parait être un excellent outil, un très bel objet, mais qui n’a pas, pour l’heure, trouvé de véritable modèle économique.
Avec des créateurs de web-documentaires, et quelques excellents observateurs de cette nouvelle discipline, nous allons tenter de dresser un état des lieux de cette discipline sur le bassin méditerranéen :
Un tour d’horizon éditorial de la production : qui produit, sur quels sujets .. ?
Quelles méthodes de travail ? Quels outils ? Quelles formations disponibles ?
Le web-documentaire est-il condamné à une économie de mécénat, ou peut-il, un jour, gagner de l’argent ?
Quels sont les modes de financements actuels ? Peut-on imaginer de nouveaux dispositifs ?